Études scandinaves au Canada/Scandinavian-Canadian Studies promeut l’étude des études scandinaves au Canada. La revue publie des articles, des
articles de revue, des critiques de livres, ainsi que, ces dernières années, des éditions
et des traductions savantes. En 2013, sous la direction du précédent rédacteur en
chef de la revue, John Tucker, le volume 21 de la revue comprenait sa première traduction
et édition : « Sigrgarðs saga frækna: A Normalised Text, Translation, and Introduction » (en français, « Sigrgarðs saga frækna : un texte, une traduction et une introductions normalisés ») par Alaric Hall, Steven
D.P. Richardson et Haukur Þorgeirsson. Elles ont été suivies
par la traduction et l’adaptation modernes d’Errol Durbach du Peer Gynt d’Ibsen dans le volume 23. J’ai l’honneur de rapporter l’intérêt croissant pour la
publication de traductions et d’éditions – culminant dans la publication de trois
nouvelles traductions dans le volume actuel.
Le volume 24 commence par une analyse de William Sayers du rôle et de la fonction
textuelle de la hache dans la Saga d’Egil Skallagrímsson et de la façon dont les haches, en particulier la belle hache de bataille qui fut
un cadeau du roi de Norvège, servent de symboles dans le texte et servent de commentaire
à la relation entre l’Islande et la Norvège au XIIIe siècle, que Sayers considère
être la date probable à laquelle la saga a été composée. Viennent ensuite trois traductions
de différentes périodes et régions géographiques. L’objectif est de mettre ces textes
à la disposition des étudiants, chercheurs, ainsi que de toute personne intéressée
à lire de beaux travaux de littérature traduits.
Dans « The Spaewife’s Prophecy: A Verse Translation of the Norse Poem Vǫluspá, with an Introduction and Notes » (en français : « La prophétie de Spaewife : une
traduction en vers du poème norvégien Vǫluspá, avec introduction et notes »), Judith Woolf fournit une traduction du poème épique
Vǫluspá qui est destiné à être lu à haute voix. Le poème est contextualisé dans l’introduction
de Woolf et dans les notes détaillées qui suivent la traduction en vers, fournissant
une expérience de lecture et d’écoute simultanément stimulante, divertissante et éducative.
Susanne M. Arthur fournit une traduction et une édition normalisée des miracles concernant
St-Olaf conservés dans AM 325 IV α 4to, ou ce qui est désormais connu comme les septième
et huitième fragments, basées sur l’édition de 1970 de Jonna Louis-Jensen. L’édition
et la traduction anglaise apparaissent côte à côte, permettant ainsi une comparaison
et une étude faciles. La traduction de ces deux fragments complète la traduction précédemment
publiée de six fragments de The Oldest Saga of Olaf the Saint (en français, l’« Ancienne saga de Saint Olaf », publiés dans The Legendary Saga of King Olaf Haraldsson (en français, « La saga légendaire du Roi Olaf Haraldsson »), édités par Susanne
M. Arthur et Kirsten Wolf et traduits par Joyce Scholz et Paul
Schach. Faisant un bond dans le temps vers la moitié du XXe siècle, la traduction
finale dans cette section est la traduction anglaise de John Lingard de Den blå pekingeser [Le Pekinois bleu] du dramaturge danois Kjeld Abell, joué et publié à Copenhague
en 1954. La traduction
de Lingard donne vie à ce drame en deux actes pour un public anglophone, et son introduction,
qui est une réimpression d’une entrée du volume 214 du Dictionary of Literary Biography (en français, « Dictionnaire de la biographie littéraire »), promeut et contextualise
le travail de cet important dramaturge danois et attire
l’attention sur ses techniques de théâtre expérimentales.
Les articles de revue publiés dans ce journal poursuivent généralement l’une des deux
fins distinctes suivantes : soit ils analysent et comparent plusieurs œuvres sur un
sujet spécifique, soit ils approfondissent les problèmes soulevés dans un livre en
particulier. L’article de revue de Peter Stenberg dans ce volume traite de l’histoire
de la vie et de la poésie de Melitta Urbancic, une auteure et actrice juive viennoise
qui, avec son mari, a fui vers l’Islande pendant la période du national-socialisme.
Stenberg étudie non seulement le livre Frá hjara veraldar. Vom Rand der Welt, édité par Gauti Kristmannsson, mais analyse également le contenu et la forme de
la poésie de Melitta Urbancic après son arrivée en Islande, ainsi que compare sa forme
poétique à celle d’autres poètes autrichiens vivant en exil pendant cette période.
Le volume 24 de la revue comprend sept critiques de livres couvrant un éventail de
sujets, y compris des critiques de livres concernant : les femmes au début de la Scandinavie
médiévale ; les manuscrits de la collection Arnamagnæan ; le navire polaire Fram et ses trois voyages ; la politique et la culture suédoises de l’après-guerre à la
lumière du national-socialisme allemand et de la Seconde Guerre mondiale ; les festivals
culturels suédos-américains dans la région des Montagnes Rocheuses ; les immigrants
suédois au Canada ; et, les pratiques de santé et de guérison Sámi. Je tiens à exprimer
mes remerciements à Natalie van Deusen, rédactrice des critiques de livres des Études scandinaves au Canada/Scandinavian-Canadian Studies, pour avoir organisé ces études intéressantes et informatives. De plus, j’aimerais
remercier Martin Holmes, rédacteur technique de la revue pour son travail acharné
dans les coulisses et Valérie Duro pour ses traductions en français de l’introduction
et des résumés. Enfin, j’aimerais remercier le comité de rédaction de la revue, les
auteurs, les traducteurs et les critiques de livres dont le travail figure dans ce
volume, ainsi que les différentes personnes ayant passé un nombre innombrable d’heures
à réviser les articles et à s’assurer que la qualité du travail publié dans cette
revue demeure élevée.
Helga Thorson,
University of Victoria